Pour une politique de santé humanisée

Pour une politique de santé humanisée

Depuis le début de la crise sanitaire, le système de santé a été mis en relief. Beaucoup ont dénoncé un manque de moyens aloués aux services de santé et se sont inquiétés de la gestion managériale des hopitaux publics.

Je ne suis pas un spécialiste de la santé et de ses politiques mais un usager, comme tous les Français, des moyens de santé publique qui nous sont mis à disposition. Mon expérience dans l’industrie et de ce qu’est la gestion d’entreprise m’a souvent, dans le passé, améné à penser que l’hôpital devait être géré de la même façon qu’une société lambda. J’ai sur ce point changé d’opinion et entend plus facilement les revendications du personnel soignant sur ce terrain.

La santé est un vaste chantier qui ne se limite pas aux hopitaux. Je dirais même que l’hôpital est un ultime recours. La première des politiques de santé réside dans la prévention. Plus nous mettons les moyens dans la prévention et mieux nous pouvons appréhender la suite du parcours de santé. Depuis 2017 le gouvernement a mis en place des dispositifs qui visent à améliorer cette prévention. L’extension à onze vaccins obligatoires pour les enfants tend à aller dans ce sens. La mise en place du 100% santé vise également une meilleure prévention en matière de santé. Aujourd’hui quelque soient vos ressources vous pouvez vous équiper de lunettes, prothèses dentaires et appareils auditifs sans reste à charge. Alors bien sur il ne s’agit pas d’offrir à tous des montures Cartier mais que tout à chacun puisse bénéficier de services qui améliorent leur quotidien.

La prévention est une chose mais le soin en est une autre. Le gouvernement fait face à 3 défis majeurs en la matière :

L’accès aux soins : Aujourd’hui il devient difficile de trouver à proximmité de chez soi et tout particulièrement en milieu rural des médecins tant notre pays en manque. On a longtemps, par soucis d’économie, limiter le nombre de médecins à former à un chiffre trop faible pour répondre à une population toujours plus importante et vieillissante. Cette limitation illustrée par le numérus clausus est maintenant derrière nous. Depuis cette année le gouvernement a levé ce frein et les étudiants en seconde année sont passés de 8400 en 2017 à 10700 en 2021.

La reconnaissance des métiers de la santé : Pendant la crise sanitaire, le nombre de lits était au coeur du débat mais la réalité était qu’au delà d’un manque de lits, ce qu’il manquait était un personnel qualifié. Il apparait que la rémunération des métiers de la santé est bien inférieure aux services que chaque fonctionnaire hospitalier peut rendre au quotidien. La réponse du gouvernement a été sans commune mesure. Dix milliards d’euros ont été budgété pour corriger ces injustices.

La modernisation de ses équipements : La crise sanitaire a permis de mettre en place à grande échelle des innovations qui vont compter pour les décennies à commencer par la télé-médecine. Ce moyen ne doit en aucun cas remplacer le médecin en présentiel mais peut être un complément quand il est utilisé à bon escient. La technologie 5G sera également un outil indispensable à cette télé-médecine mais aussi à la télé-chirurgie.

Alors bien sur, il reste encore beaucoup à faire, notamment dans la gouvernance des hôpitaux mais depuis 2017 l’exécutif n’a pas ménagé sa peine pour que notre système de santé soit meilleur que ce qu’il n’était au début du mandat. La crise sanitaire sans précédent a fait vaccilier notre système de santé mais grâce aux fondations de celui-ci et à la résilience de tous les personnels de santé, il a tenu bon et est pris comme exemple dans le monde entier.

En écrivant ces quelques phrases je pense à tous les personnels soignants qui étaient aux côtés de mon père aux derniers jours de son existence et qui ont fait que cette fin de vie loin des siens lui soit la plus paisible possible. Merci à eux.