Pour une réforme fiscale de fond

Pour une réforme fiscale de fond

En France, nos entreprises font face à une fiscalité plus importante que dans les autres pays européens. Pour contrer cette concurrence, les mesures gouvernementales s’enchainent comme le CICE ou le CIR (Crédit Impot Recherche). Ces mesures compensent en partie le déséquilibre du montant des cotisations entre l’hexagone et nos voisins européens mais demandent aux entreprises un effort accru en matière de gestion qui bénéficie surtout aux plus grandes entreprises.

Les niveaux de cotisations patronales et salariales freinent également les investissements étrangers. Les dernières mesures fiscales du gouvernement et la qualité reconnue de nos ingénieurs a permis de relancer la dynamique. Il est temps de changer de paradigme mais cela nécessite malheureusement une politique de dividende élevée pour maintenir la confiance des investisseurs.

Pour faciliter la gestion des entreprises et l’attractivité de nos investisseurs, il faut un choc fiscal sur les cotisations des entreprises. Cette dévaluation fiscale doit être conditionnée à de multiples mesures de la part des entreprises. Les bénéfices des entreprises doivent se rééquilibrer plus équitablement entre les salariés, les investissements et les actionnaires. La part salariale doit être favorisée par des plans d’épargne entreprise qui participe à l ‘économie verte. De la même façon, la part des bénéfices qui s’oriente vers des investissements dits « verts » doivent être défiscalisés

Comment compenser le manque à gagner du à la baisse des cotisations ? La baisse des cotisations permettrait de justifier une fiscalité des plus riches qui ne participent pas à l’effort de relance économique et plus particulièrement dans l’économie verte. D’autre part, la baisse des cotisations salariale et patronale permettraient une hausse du pouvoir d’achat des ménages et une dynamique d’emplois notamment dans les secteurs industriels boudés faute de salaires élevés comme le bâtiment par exemple. Plus de pouvoir d’achat implique plus de recettes fiscales via la TVA. Plus d’épargne également, qui permettrait de répondre à certaines injustices sociales comme le logement social déficitaire actuellement.

Ces mesures de défiscalisation doivent être équilibrées pour maintenir le matelas social qui est une des forces de notre pays.