Pour une certaine vision du progressisme

Pour une certaine vision du progressisme

Je me définis comme progressiste parce que je pense que le monde devient meilleur par les valeurs de progrès.

Je crois notamment dans l’émancipation de chaque individu par un accompagnement adapté. Cette doctrine est notamment reprise par le livre « Le Progrès de tombe pas du ciel » quand les anciens conseillers d’Emmanuel Macron, Ismaël Emelien et David Amiel, développent le concept de maximiser les possibles comme premier principe du progressisme. Je le définierai personnellement comme le progressisme social. A titre d’exemple, les mesures de dédoublement des CP/CE1 en zones défavorisées ainsi que l’effort budgétaire pour un apprentissage mieux ciblé mettent en lumière ce progressisme social.

Le progressisme se décline également dans une libéralisation sociétale. Depuis des siècles les mentalités évoluent grâce à l’abnégation de combattants de liberté pour que la société devienne sans cesse meilleure. Le droit de vote des femmes, le remboursement de l’IVG ou encore plus récemment le mariage pour tous et la PMA pour toutes participent à ce concept de progressisme. Rendre l’individu meilleur, changer la société pour un monde meilleur sont les premiers leviers du progressisme mais cela ne suffit pas.

Un troisième axe du progressisme est indispensable à l’application des deux premiers. Ce troisième axe consiste en la responsabilisation individuelle et collective. La lutte contre le dérèglement climatique qui est le défi humain du XXIème siècle en est la parfaite illustration. Les états ont une responsabilité évidente dans cette lutte mais chaque individu doit aussi prendre sa part. Cette responsabilisation consiste à comprendre que chacun de nos actes doit être pensé dans l’intérêt général. Trier ses poubelles, limiter ses déplacements, gérer sa consommation d’énergie sont des gestes qui concourent à la responsabilisation. La responsabilité des états est de faciliter, encourager l’individu à le faire. Bien sur la responsabilité d’un état doit être complétée par celle des collectivités locales. Ce troisième axe dans sa dimension individuelle ne peut fonctionner que par un volet éducatif adéquat. Le SNU (Service National Universel) mis en place par le gouvernement et ouvert aux jeunes dès 15 ans peut être une première pierre à faire de la responsabilisation une valeur humaine essentielle dans une société de confiance.

En bon scientifique, je suis persuadé que le progrès humain s’inscrit dans un processus d’innovation permanente. Certes ce processus peut s’avérer destructeur et certains le craigne mais au final, l’histoire nous enseigne que l’innovation scientifique finit toujours par rendre le monde meilleur qui est par définition la finalité du progressisme.